bière du mois de Novembre : la Maudite

Calice de Christ ! Ca s’peut tu qu'on reste assis sur son steack, à faire le flanc mou, alors qu'on pourrait s'boire une bière tablette, drette lâ, t'sais ?!? Et sans être pacté, ma poupoune ! Wo ! Arrêtons de faire la sufragette avant de finir en pisse-minute !

L'inconvénient du blog, c'est qu'on l'entend pas ! Et pourtant, l'accent qui nous vient du Québec est un régal, à l'égal de la gentillesse de ses habitants. Pour ne rien gâcher, ils brassent des bières typiques. Et ils brassent bien !

Pour ce mois de Novembre, nous vous présentons "la Maudite" ! Elle est brassée par la brasserie Unibroue depuis novembre 1992, date à laquelle est fut lancée en tant que première bière forte (8%) à être distribuée dans le réseau alimentaire québecois.

Un peu d'histoire. En 1990, MM. Serge Racine (propriétaire de Shermag) et André Dion rachètent la micro-brasserie Massawippi, première micro-brasserie du Québec, alors en difficulté. Renommée Brouebec, elle fusionnera en 1993 avec l'autre raison social du duo, Unibroue, et l'auteur compositeur Robert Charlebois achètera même une part du capital-action.

La Maudite est la première bière en Amérique à présenter un goût évolutif : jeune, elle est d'une grande douceur, alors que les années de gardes la rapproche du goût du porto. C'est une bière aux teintes d'acajou, bien racée, au col riche et qui dégage une saveur prononcée et complexe. Onctueuse et légèrement sucrée, elle dévoile sa personnalité dès la première gorgée et tisse dans l'arrière-goût l'étoffe d'une grande bière. La Maudite est une bière racée sur dépôt de levure issue d'une deuxième fermentation qui lui confère un enrobage tout à fait particulier. Sa haute densité d'alcool provient d'un long processus de fermentation et de maturation qui dure plus de huit semaines, de façon naturelle. Elle doit être servie fraîche, mais non pas froide. Il s'agit d'une bière de caractère à cause de la chaleur qui s'en dégage.

La Maudite accompagne parfaitement les pâtes, les viandes rouges, les ragoûts et les plats épicés. On y gagne également à la servir en apéritif et en digestif.

Penchons-nous enfin sur son étiquette colorée : la Maudite porte une signature typiquement québécoise qui évoque la légende de la Chasse-Galerie et rend ainsi hommage aux rudes travailleurs des grands bois. Cette légende veut que certains de ces travailleurs aient vogué dans les airs en canot d'écorce sous l’égide de Satan lui-même pour passer Noël auprès de leur famille.

Allez, tâchez de ne pas "caler l'orignal" ! Buvons peu mais buvons bien !

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